j’aime parmi les rangées
d’yeux, de manteaux,
de sacs, de cheveux,
croiser le visage radieux
d’une maman fatiguée
tourné vers son enfant
son regard tendre
son sourire bienveillant
alors qu’elle s’apprête
à lui parler doucement
aussi ce même visage
cette même expression
de toute personne
quand elle adore le livre
dont elle tourne les pages,
ou le festin contenu
dans une boîte entre ses mains,
ou encore la musique
qui émane de son casque,
le silence doucereux
après l’étreinte et l’éteinte
de son monolithe en réseau
le jour a accueilli la nuit
la lumière des phares
éclaire d’étoiles
de flou
la vitre
on se surprend
à aimer les gens
à croire
en nous
doucement